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une quarantaine de villages |
Villages ou implantations plus réduites (quelques maisons). Ce sont les ramassages de surface, en forêt comme dans les labours de plaine, qui permettent de diagnostiquer un habitat. Il n'est pas facile, à cause de la couverture végétale, d'en délimiter le périmètre (encore que le prospecteur forestier dispose de quelques auxiliaires inattendus).
Un bilan statistique dénombre un site néolithique (Chambon) avec seulement
quelques tessons très fragmentés, deux sites de la charnière bronze-fer, correctement documentés
lors de sondages (tous trois sur la commune de Huisseau), un site
gaulois (quelques tessons laténiens dont un pied de gobelet)
sur Chambord, vingt six sites comportant de la céramique gallo-romaine ou de la tuile à rebords ; le reste,
en l'état actuel, n'est pas daté avec certitude.
La plupart de ces sites ne sont pas exclusifs d'une
culture. Beaucoup, où le gallo-romain est majoritaire, donnent
quelques aéléments de céramique dite "indigène"
(de tradition gauloise), voire quelques lamelles
de silex, ou une anse XVIIe. La "sigillée" est rare :
un tesson dans Boulogne, trois dans Chambord. Un des deux sites bronze/fer
a donné une hache polie en roche verte, évidemment anachronique.
Le nombre
important de sites gallo-romains s'explique de la façon suivante
: la tuile à rebords est peu fragile. Elle co-
habite à moindre
dommage avec les activités des hommes (labours),
les racines des arbres, les déprédations exercées
par les blaireaux ou les sangliers. Ces derniers, fort représentés
dans Chambord ont déterré les tuiles -exagérons un
peu-, chaque fois qu'il s'en trouvait une. Douze sites d'habitat sur les
quatorze référencés dans Chambord présentent
ce type d'élément.
Les habitats sont assez régulièrement installés
à proximité (100 mètres ou moins) d'un point d'eau
permanent. Les sources, dans leurs abords
immédiats, délivrent des tessons souvent éloignés
dans le temps, comme
l'une d'elles, dans Boulogne, auprès de laquelle sont représentés
les époques gallo-romaine, mérovingienne, le XIIe et le
XVe siècles.
A contrario, une source est un bon indice de proximité d'un habitat.
La vérification s'est faite de nombreuses fois.
Autre remarque : les deux sites de la charnière bronze/fer sont situés à l'extrême ouest de Boulogne, dans une zone où les grandes sépultures sont absentes ; à l'opposé, en regard des soixante tumulus présents dans la moitié est, un seul site d'habitat est susceptible d'avoir abrité ceux qui les ont élevés. Il reste encore des villages à trouver.
Sur ce point, un constat s'impose : le sol gallo-romain est situé à une profondeur de 1 à 1,5 m. Les restes des époques plus anciennes (sauf abrasion des sols) sont donc plus profondément enfouis. Ceci explique leur relative rareté dans cet inventaire.
Les hommes se sont manifestés antérieurement
dans ces forêts. D'autres découvertes isolées
permettent de l'assurer, notamment dans Chambord, celle d'un ciseau néolithique (- 6500 /aujourd'hui) débité dans une
dallette d'opalite, d'une pointe de flèche
de facture mésolithique
(- 9000), d'un biface acheuléen ( - 200 000 ou encore plus ancien) à
bords quasi rectilignes.
Pour plus de renseignements concernant ces civilisations, consulter www.archeopourtous.org.
Eléments de Bibliographie :
F. Mercey, Eléments du Premier Age
du Fer (VIIe s. av. J.-C. en forêt de Boulogne, commune de Huisseau-sur-Cosson,
L.-et-Cher), sur ce site, et, Bulletin du G.R.A.H.S., t. 25, n° 3, juillet-septembre 2003.
R. Irribarria et L. Magiorani, Un site hallstattien en forêt de Boulogne (VIIIe s. av. notre ère, commune de Huisseau-sur-Cosson, L.-et-Cher), sur ce site.