BILAN GENERIQUE
environ 650 références, sur 7500 hectares prospectés

Le Bilan Générique s'applique à rendre compte par thèmes. Ce sont ceux à votre disposition ci-dessus. Il m'apparaît être la façon la plus exhaustive de dresser un tableau archéologique de ce massif forestier.

Par ailleurs, l'absence de toute localisation est un choix réfléchi. A l'inverse, les risques d'une utilisation de ce site à des fins de fouilles sauvages seraient trop importants. Il y a une mode aujourd'hui qui tourne autour de la recherche de trésors.
Les utilisateurs de détecteur de métaux sont souvent d'une discrétion de violette, s'éloignant au fur et à mesure de mon approche.
J'ai constaté, sur une structure de l'an mil, qu'un trou avait été fait (et rebouché) extrayant du sol des tuiles et des tessons, détruisant ainsi une partie d'une couche archéologique, et les éléments historiques qu'elle portait, éléments perdus à jamais. J'ai réouvert le trou : la raison de cette fouile sauvage m'est alors apparue. Au fond, il y avait une tête de clou forgé, abondamment rongée par la rouille, rejetée là, sans doute avec dépit, par l'auteur de cette effraction. Tout cela pour ça !

Chambord et Boulogne contiennent des vestiges similaires : grandes et petites (sous réserve que la fouille confirme qu'il s'agit bien de...) sépultures, ateliers métallurgiques et fosses d'extraction de minerai, occupations humaines, domaines cernés de parcellaires. Ces deux massifs possèdent aussi leurs lieux fortifiés, dont deux sont assez spectaculaires.

Chambord se distingue par de nombreux témoignages d'une agriculture médiévale à moderne : vergers redevenus sauvages, amas de matériaux (pierres, tuiles à crochet, ardoises, fragments de poteries, ...) , signalant des constructions effondrées (métairies), labours en planches sur de grandes surfaces. Les restes de loges de charbonniers y sont presque innombrables, alors qu'elles manquent dans Boulogne dont les futaies, incompatibles avec la carbonisation (transformation du bois en charbon de bois), s'opposent aux taillis de Chambord. Il est probable que Boulogne ait connu aussi des charbonniers et des loges, mais dans une période plus ancienne, et ces vestiges fragiles ont depuis disparu.

La zone de métallurgie s'étend des deux côtés du mur d'enceinte de Chambord. Elle occupe la quasi totalité du sud du parc et la moitié ouest de Boulogne. Il n'est, pour s'en rendre compte, que de consulter la carte I.G.N. (2121O) où un semis de mares (elles ne sont pas toutes cartographiées) montre une grande partie des fosses d'extraction de minerai.

Les domaines se comptent au nombre d'une trentaine. Etendus de quelques hectares à plusieurs centaines, composés d'une à parfois près de vingt parcelles, ils tracent sur la carte une architecture complexe. Antérieurs à la construction du mur de Chambord (celle-ci à partir de 1542), ils s'étendent parfois de part et d'autre de cette frontière.

Les habitats recensés (sans compter les métairies de Chambord) sont plus de quarante. Ce nombre peut paraître important dans une zone où, aujourd'hui, plus aucun ne subsiste (hors les pavillons des agents forestiers). Le nombre réel est, sans aucun doute, beaucoup plus impressionnant encore. Chambord en donne la démonstration. Son territoire, voué principalement à la chasse, est parcouru par des armées de sangliers. Ces jolies bêtes noires ou rousses sont des auxiliaires efficaces pour un inventaire archéologique. Elles retournent les sols jusqu'à près d'un mètre et mettent au jour la moindre tuile gallo-romaine. Les sites gallo-romains constatés dans Chambord sont distants les uns des autres de trois cents à huit cents mètres. Une telle densité ne se retrouve apparemment pas dans Boulogne, alors qu'elle est vraisemblablement la même. Faut-il ajouter que l'aide de ces charrues à pattes est particulièrement destructrice ?

Quelques tertres (amas de terre) elliptiques intriguent mes collègues professionnels, et spécialement par leur forme.

Boulogne enferme par ailleurs les restes d'un prieuré de l'ordre de Grammont.

Chaque découverte fait l'objet d'une déclaration auprès du Service Régional de l'Archéologie (D.R.A.C.) à Orléans.

 

Bilan Générique
PROLOGUE
Situation
Habitats
Métallurgie
Lieux fortifiés
Domaines
Etangs
Tertres
Prieuré
Enigmes
Métairies
Loges
Chemins
Conclusion
Etudes et documents
PROLOGUE
Introduction
Cinq trouvailles
Un site chambon
Un site hallstattien
Un site du Fer 1
Grandes sépultures
Monnaie gauloise en or
Métallurgie ancienne
Momaines avant le XIIIe
Moulins de la chaussée
Barrage sur le Cosson
Tiellerie de la Rosaye
Chambord en 1547
Chambord : plan 1787
Histoire des métairies
Prieuré de Boulogne
Prieuré : compte1656
Prieuré : vigne, élevage
Prieuré : sondage 2004
Techniques
PROLOGUE
Formation
Cadre légal
Aides naturelles
Balisage
Recoupements
Mes prédécesseurs
Mes soutiens
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ARCHEOFORET