naviguer sans dériver
|
L'unité
de prospection est la parcelle O.N.F., limitée par des allées
ou des layons.
La distance de vision est celle qui permet de distinguer un micro-relief
de 50 centimètres de hauteur : soit 12 à 13 mètres.
L'espacement des passages sera du double : 25 mètres.
Prospecter, c'est vouloir examiner chaque mètre carré de
terrain.
Pour satisfaire cette ambition, la boussole à
miroir est l'outil minimum. L'usage en sera le suivant :
1. mesurer le cap à suivre sur l'allée qui borde la parcelle,
2. s'écarter de l'allée de la distance de vision,
3. choisir un repère selon le cap relevé (arbre
remarquable, arbuste, souche...),
4.
avancer jusqu'à lui,
5. reprendre au point 3, jusqu'à avoir parcouru toute la longueur
de la parcelle.
Cette démarche est théoriquement très sûre,
mais sa mise en oeuvre est quasi impossible. La progression sous bois est constamment déviée par les
arbres ; le repère choisi, du fait de cette déviation, va
être temporairement masqué ; l'aspect du repère change
avec l'approche (les arbres qui l'encadraient au
départ sont dépassés). La multiplicité
des points 5 répète une erreur de visée si infime
soit elle. On constate, qu'au bout de la première ligne droite
(théoriquement droite), l'écart avec l'allée de départ
est rarement le même qu'au départ ; il peut être quadruplé
(fort encombrement végétal, longue
parcelle ; d'où l'importance de travailler parallèlement
au petit côté).
Irritante et inacceptable dérive.
Depuis l'hiver 99-2000,
j'ai mis au point une prospection balisée.
1. A l'aller, je dispose sur toute la longueur
d'une bordure, à distance égale les unes des autres (selon la visibilité
dans la parcelle, de 80 à 120 pas), une série de balises (barres en bois de 2 mètres de haut,
équipée en tête d'un flot de rubans (de
chantier)) ; c'est la ligne 0 (zéro).
2. Au retour,
perpendiculairement à l'allée (la
boussole est très sûre pour des petites distances),
chaque balise est déportée de 35 pas sous bois ; en même
temps se déroule la prospection de la bordure ; à la fin
du retour, la ligne 1 est en place et le
balisage traverse la parcelle dans son entier devant le prospecteur (image
1).
3. A l'aller suivant, la première balise est enlevée,
son emplacement défini par un marqueur (flot rouge sur l'image) et déplacée,
à la boussole, de 35 pas. Retour vers le marqueur, reprise de celui-ci
; prospection sur la ligne 1 jusqu'à la balise suivante. Le marqueur
la remplace ; la balise est déportée de 35 pas, etc... Pendant
que la prospection sur la ligne 1 s'effectue, la ligne 2 se met en place (images 2 et 3).
4. Au retour suivant, prospection sur la
ligne 2 et constitution de la ligne 3 (image
4). Etc.
Ce type de progression sous bois n'a qu'un seul inconvénient : l'allongement du parcours. Dans l'exemple
retenu, pour une balise, la marche pour la préparation de la ligne
suivante de 70 pas (2 fois 35 pas) s'ajoute aux 90 pas de la prospection. Il nécessite,
en outre, que le déport de chaque balise soit fait à la
boussole, sinon la ligne en préparation deviendrait une ligne brisée.
Il comporte les avantages suivants :
1. une balise se différencie facilement du contexte végétal,
et la distraction induite par la recherche du repère est mineure
(il faut inspecter le sol et non retrouver le repère perdu),
2. la distance entre les balises est choisie en fonction de la visibilité
dans la parcelle.
3. les lignes de prospection sont équidistantes et parallèles,
ce qui satisfait à l'objectif visé.
Il peut se trouver dans les parcelles de Boulogne prospectées
avant l'hiver 99-2000 des vestiges non recensés.
A l'appui de cette idée, une seconde prospection en 2003 d'une
parcelle de la commune de Thoury(visitée en 98) ajoute un tertre
presque circulaire (6,5 m sur 7,5 m), passé inaperçu.
Deuxième exemple, une parcelle de la commune de Tour-en-Sologne,
prospectée à la boussole pendant l'hiver 98-99, revue en
2000-2001 sous balisage, livre en plus 2 tertres elliptiques, un tertre
circulaire et les restes d'un ferrier.