mes prédécesseurs sur le terrain

 

l en a déjà été abondamment question : essentiellement J. de Saint-Venant et E.-C. Florance.

Julien Barré de Saint-Venant, Inspecteur des Eaux-et-Forêts, a occupé différents postes à responsabilité, en forêt d'Orléans, dans le Nivernais et en Sologne. Observateur, bon géomètre, il a dressé des plans que ce travail reprend sur diverses pages.
Ses publications, de 1887 à 1910, montrent son intérêt pour la préhistoire (tailleries de silex en Touraine, polissoirs néolithiques...), l'histoire (voies romaines, anciennes forteresses...) et même pour ce qu'on appellerait aujourd'hui l'archéo-botanique (les voies antiques décelées par la nature de la végétation).
Il a aussi réalisé des fouilles archéologiques dans Boulogne (le cadre législatif de 1941 n'était évidemment pas voté) notamment sur deux tumulus. Travaillant avec les méthodes de son temps -grossièrement creuser pour voir-, il n'a constaté qu'un amas de cendres et d'ossements.
Avec une quinzaine de tumulus recensés à l'époque, il était loin du compte ; mais il avait fait cette remarque judicieuse qui s'est vérifiée : les grands
tumulus sont présents seulement dans la moitié est de Boulogne.

Ernest-Camille Florance fut Président de la Société d'Histoire Naturelle et d'Anthropologie de Loir-et-Cher. Il eut le grand mérite de réaliser un inventaire départemental des restes archéologiques apparents et connus alors : mottes, remparts, grands fossés, sépultures, restes de métallurgie. Il s'était largement inspiré de Saint-Venant dont il a repris et popularisé les plans dans des écrits qui vont de 1910 à 1930.
Obsédé par les gaulois, il qualifiait de gaulois tout ce qui n'était pas tumulus (je simplifie un peu). Il est connu pour ses raisonnements assez déraisonnables. Soit...! En deçà des commentaires, l'inventaire reste. Tout ce qui se trouve hors des villages est situé à l'aide de repères passagers ou d'une façon imprécise. Les localisations du genre "près du gros chêne", ou "entre les allées de... et de..." sont d'une utilité toute relative quand le chêne a été abattu depuis cinquante ans, ou qu'un espace d'une dizaine d'hectares vous attend entre les deux allées citées.

Merci quand-même, M. Florance, vous m'avez guidé vers mon premier ferrier. Vous m'avez promené sur des kilomètres avant d'y arriver. Mais j'ai pu apprendre ce qu'étaient des scories, un ferrier, une fosse d'extraction de minerai et constater que dans ce paysage les fragons poussaient serrés. Je vous aime bien au fond, malgré vos gaulois envahissants et vos appréciations d'une incroyable légèreté. Vous étiez un enthousiaste, cela vaut bien un coup de chapeau.

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